Promotion
2025 - 2026
Du
lun 08 . 09 . 25
au ven 12 . 09 . 25
Stage de terrain autour du Mont Ventoux
Mont Ventoux et biodiversité. C’est autour de ces deux notions que s’est articulé ce stage d’étude et de cohésion de la promotion Bioterre 2025 - 2026. Au cœur d’un territoire marqué par les Dentelles de Montmirail, le Comtat Venaissin, le plateau d’Albion et la Montagne de Lure, le « Géant de Provence » a servi de fil conducteur à une immersion scientifique et pédagogique.
Des milieux naturels remarquables à préserver
Dès les premières journées, les étudiant·es ont été initié·es à la lecture des paysages et à l’observation de leurs spécificités écologiques. Guidé·es par Harry Lankaster (ASPA), ils ont découvert les reliefs karstiques du plateau d’Albion, en observant notamment de grands effondrements sur les hauteurs de la commune de Saint-Christol. Les étudiant.es ont pu comprendre l’importance de ce plateau pour la défense dissuasive militaire lié à la présence des ogives nucléaires françaises jusque dans les années 1990. La randonné a également été l’occasion de découvrir le petit patrimoine bâti en pierre sèche (borie), la diversité fongique, et d’échanger sur la richesse du patrimoine souterrain local.
Au bord de la Nesque, l’association La Nesque Propre (Jean-Pierre Saussac, Élie Dunand, Georges et Marjorie Ughetto) a présenté ses actions de sensibilisation et de restauration écologique. Depuis les années 2000, marquées par un état écologique très dégradé de la rivière, l’association mène sensibilisation, nettoyage et mobilisation citoyenne. Elle est également revenue sur les difficultés d’une structure associative et de son implication dans les discussions politiques à une autre échelle territoriale. Cette demi-journée s’est poursuivie par une randonnée au cœur des Gorges de la Nesque, éclairée par les explications géomorphologiques (entre autres !) de Marjorie Ughetto.
Dans la cédraie du Mont Ventoux, Olivier Delaprison de l’Office National des Forêts a initié le groupe aux principes de gestion forestière et à la réflexion sur l’adaptation des essences aux changements climatiques, en particulier à travers l’exemple du cèdre de l’Atlas. Enfin, la visite du plateau de Saint-Michel l’Observatoire a permis d’ouvrir la réflexion sur la protection du ciel nocturne. Dans le cadre de la réserve étoilée, les étudiant·es ont été sensibilisé·es aux impacts de la pollution lumineuse sur la biodiversité, avant de s’initier à l’observation astronomique.
Coopérations et concertations, comment s’engager en faveur de causes communes ?
La viticulture, marqueur identitaire du territoire, a été abordée à travers la présentation de Ludivine Lantin (Coopérative des Vignerons du Mont Ventoux), qui a expliqué l’intérêt d’une structure coopérative pour faire face aux différents enjeux climatiques et s’engager dans une démarche de durabilité. Élu.es et adhérent.es reprennent à leur compte la notion de développement durable qui devient le fil conducteur de l'action de la coopérative. La promotion 2025-2026 a également été reçue à la Mairie de Carpentras pour échanger avec l’équipe municipale sur les actions mises en place pour impliquer les citoyen.nes dans le processus démocratique participatif.
Acteur incontournable, le Parc Naturel Régional représenté par Anthony Roux a présenté les missions et les motivations territoriales à la création de ce jeune Parc. La promotion a ensuite déambulé dans Villes-sur-Auzon, accompagnée de Suzy Machurot (1ère Adjointe au Maire) et Noémie Lassauge (chargée de projet au PNR) qui ont présenté les aménagements urbains en faveur de la biodiversité (extinction de l’éclairage public, cimetière-jardin, etc.). Elles ont également évoqué les motivations et les difficultés rencontrées dans cette coopération entre acteurs publics, ainsi que l’acceptation de ces aménagements urbains par les administré.es. La discussion s’est poursuivie autour des outils territoriaux comme l’Atlas de la biodiversité communale ou les « Territoires engagés pour la nature ».
Agriculture, alimentation et identité locale
À la Ferme du Rouret de Mazan, Florence Guende a présenté ses démarches en polyculture et agroforesterie, visant à renforcer la résilience environnementale et économique d’une exploitation familiale tricentenaire. Au château du Barroux, Jean-Baptiste Vayson a montré comment patrimoine historique et innovation peuvent se conjuguer, à travers un atelier de distillation valorisant le petit épeautre local pour la production d’un whisky singulier. À la Ferme Aux Goûts Tendres, Claire et Olivia Van Der Vynckt, ont partagé leur expérience d’installation agricole sur des sols karstiques, passant de la fabrication de fromages à la culture de plantes aromatiques (romarin, basilic pourpre ou citronné, verveine d’Argentine, etc.). Claire et Olivia ont également profité d’un chantier participatif pour sensibiliser sur les conditions de vie en milieu rural et la place du genre dans le monde agricole. Enfin, Jean Silvain a accompagné le groupe au cœur de ses champs d’amandiers, marqueur historique de l’agriculture provençale, menacé par l’ouverture aux marchés étrangers. Dépassant l’échelle du territoire, les discussions ont abordé les impacts des décisions nationales, européennes et internationales sur l’agriculture française. Les Nougats Silvain parient sur une image de marque locale, valorisant les corps de métiers et la chaîne de production, de l’ouvrier agricole au consommateur.
Le Master Bioterre remercie sincèrement toutes les personnes rencontrées lors de cette semaine de terrain. Merci au gîte de l’ASPA à Saint-Christol pour son accueil souriant et ses plats mettant à l’honneur les produits locaux.
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Ascension du Mont Ventoux.jpg -
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Champs d'amandiers à Saint Didier.JPG -
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Rencontre avec l_association La Nesque Propre (2).JPG -
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Vue sur le comtat venaissin.JPG -
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Promotion 2025-2026 (avec Anthony).JPG -
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Les Gorges de la Nesque.JPG -
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Rencontre avec l_association La Nesque Propre.JPG -
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Visite du Jardin des Goûts Tendres.JPG -
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Jeunes salamandres.JPG -
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Mont Ventoux.jpg