Publications récentes de l'équipe pédagogique

Hervé Brédif

  • Ouvrages
atlas biodiversitéBortolamiol S., Brédif H., Simon L., 2024. Atlas de la biodiversité. Tisser de nouveaux liens entre vivants. Editions Autrement,  96 p.

Fruit de déséquilibres successifs, le vivant n'est jamais figé. Notre environnement connaît des bouleversements sans précédent : en moins de 50 ans, 70% des insectes ont disparu et un million d'espèces végétales et animales sont menacées d'extinction dans les prochaines décennies. - Au vu de la crise actuelle, entre catastrophes et opportunités, il convient de définir le vivant dans toute sa diversité. - Aux origines des dérèglements se trouvent des causes et des processus complexes, rarement univoques. - En réponse à cette situation singulière, de nombreuses initiatives et mobilisations voient le jour afin de mieux prendre en charge le vivant. - L'avenir de la biosphère repose aussi sur des politiques à mener, des actions à mettre en place et des équilibres à piloter. Cet atlas, et ses plus de 100 cartes et infographies, mobilise des discours que l'on entend rarement. Les auteurs ne mettent pas seulement l'accent sur la catastrophe en cours mais rappellent surtout la richesse du monde vivant, sa complexité et la profusion de ses interactions.

bredif stratégiesbiodiversitéBrédif H., Simon L., 2021. Biodiversité et Stratégie. Des équilibres dynamiques, Éditions Quæ,  230 p.

La préservation de la biodiversité demande, certes, une révolution de nos rapports à la nature et au vivant ; mais elle requiert aussi une refondation dans nos manières de concevoir les politiques et les stratégies internationales. Trop souvent conçues comme de simples plans d'action, ces dernières se heurtent à la complexité du réel. Face aux dynamiques souvent imprévisibles et changeantes du vivant, les mesures et les solutions principalement techniques aboutissent tôt ou tard à de fâcheuses déconvenues. Alors que la prochaine conférence des parties sur la diversité biologique (COP15) ambitionne de changer de cadre d'action, en se dotant d'une nouvelle plateforme de cibles à atteindre, il est plus que jamais nécessaire de reconsidérer le diagnostic officiel qui sous-tend l'action internationale. Tâche assurément difficile, mais possible, à condition de mobiliser un large éventail d'expertises issues de différentes communautés scientifiques. En s'appuyant sur de nombreux exemples et de multiples recherches, tant en sciences humaines et sociales qu'en sciences de la conservation, et par les mises en perspective inédites qu'il réalise, cet ouvrage propose un diagnostic stratégique profondément renouvelé, ainsi que des leviers pour activer des processus régénératifs en faveur du vivant.

couverture bredif rréaliser la terre Brédif H., 2021. Réaliser la Terre. Prise en charge du vivant et contrat territorialÉditions de La
Sorbonne, 412 p.

Prisonnières de conceptions binaires opposant l'intérêt particulier à l’intérêt général, le local au global, la vérité scientifique à la volonté politique, la nature à l’humanité, nombre d’approches censées porter remède à la crise écologique tiennent difficilement leurs promesses. La simplicité des diagnostics qu’elles posent se paie au prix fort : en éludant la variété et la complexité des situations concrètes, elles aboutissent souvent à des solutions impraticables et entretiennent un climat de désespoir. Loin du prêt-à-penser habituel qui entoure la question écologique, le présent essai plaide pour une réintégration du facteur humain dans la caractérisation même des problèmes. Reconnaître la richesse des relations des humains au vivant ouvre sur une tout autre lecture des enjeux et fait jaillir de nouvelles perspectives. Il faut s’affranchir du dualisme planète/humanité qui empêche de raisonner à nouveaux frais et stérilise les capacités d’engagement des acteurs. Conçu comme espace de coordination entre acteurs en vue d’objectifs partagés ou d’un projet commun, le territorial – et non le territoire – constitue un levier de changement décisif pour une prise en charge active du vivant. De la terre au ciel, de la biodiversité aux changements climatiques, des initiatives locales et territoriales aux stratégies globales, le présent ouvrage convie le lecteur à un véritable voyage. À l’issue de ce périple se précisent les conditions d’une reconquête de la qualité du vivant, dont celles du contrat territorial.

 
couverture bredit facilitation Brédif H., De Montbel A. (dir.), 2019. Facilitations stratégiques. Refonder l'action en commun
dans les organisations et les territoires, PU de Septentrion, collection Espaces politiques, 377 p. 

Peut-on réhabiliter des conditions de vie acceptables dans des territoires ayant subi une contamination chimique ou radioactive ? Comment favoriser une articulation harmonieuse entre des dimensions et des enjeux apparemment contradictoires ? Quelles modalités sont susceptibles d'aider à l'émergence d'une communauté de prise en charge d'un problème complexe et multiacteurs ? De l'île de la Réunion à la plaine de Versailles, du Haut-Béarn aux territoires biélorusses affectés par l'accident de Tchernobyl, les douze cas développés dans cet ouvrage ont été rédigés par des praticiens de la facilitation stratégique. Ils offrent un formidable message d'espérance pour des personnes confrontées à des situations qui paraissent inextricables : en complément des initiatives individuelles et des réponses collectives, un levier majeur de changement peut être activé, celui de l'action en commun.

  • Articles

Simon L., Brédif H., 2022. " Face à la crise du vivant, quelle juste place pour les États ? ", Revue Germinal,

Brédif H., 2021. "Le désespoir climatique, conséquence logique d'un commun mal traité", in Bourcier D., Chevallier J., Hériard Dubreuil G., Lavelle S., Picavet E., (dir), Dynamiques du Commun, Éditions de la Sorbonne, p. 313-323
 
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Céline Clauzel

  • Chapitre d’ouvrages

Monde communBortolamiol S., Clauzel C. (2023). Humains et non-humains. Un monde commun. Les savoirs des sciences humaines et sociales CNRS Editions., 2023

Afonso E., Callou C., Clauzel C., Giraudoux P., Li L., Conservation du Rhinopithèque de Biet. In Giraudoux, P. (Ed.), 2022. Socio-écosystèmes. L’indiscipline comme exigence du terrain. ISTE - Editions, pp.225-258.

  • Articles

Clauzel C., Eggert C., Tarabon S., Pasquet L., Vuidel G., Bailleul M., Miaud C., Godet C., 2023. Analyser la connectivité de la trame turquoise : définition, caractérisation et enjeux opérationnels. Sciences, Eaux et Territoires 43 https://doi.org/10.20870/Revue-SET.2023.43.7642

Clauzel C., 2022. Les réseaux écologiques, une stratégie de conservation pour concilier fonctionnalités écologiques et aménagement du territoire, Géoconfluences. https://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-thematiques/changement-global/articles-scientifiques/reseaux-ecologiques

Tarabon S., Godet C., Coskun T., Clauzel C., 2022, Coupling spatial modeling with expert opinion approaches to restore multispecies connectivity of major transportation infrastructure, Landscape and Urban Planning 221, 10.1016/j.landurbplan.2022.1043711

Godet C., Tarabon S., Clauzel C., Coskun T., Liagre S., 2021. Améliorer la transparence écologique des grandes infrastructures de transport. Le cas du réseau autoroutier du groupe Sanef, Revue Sciences, Eaux & Territoires, Hors-Série 77, https://trameverteetbleue.fr/sites/default/files/references_bibliographiques/set-revue-transparence-ecologique.pdf

Clauzel C., Godet C., 2020. Combining spatial modeling tools and biological data for improved multispecies assessment in restoration areas. Biological Conservation 250. 10.1016/j.biocon.2020.108713

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Mathide Riboulot-Chétrit

  • Ouvrage

mathilde jardin de demainAlexandre F., Demailly K.-E., Feveille L., Gresillon E., Riboulot-Chetrit M., Sosa Valdez D. 2022. Jardins de demain,  Presses Universitaires de Valenciennes, Collection Jardins et Société, 414 p.

Ce volume scrute un horizon incertain, où se mêlent l'inquiétude, mais aussi l'espérance que les jardins participent à relever les défis du XXIe siècle, qu'il s'agisse de valoriser un patrimoine hérité d'un glorieux passé ou d'inventer un aménagement de l'espace soucieux de concevoir une ville plus solidaire et plus écologique.

  • Chapitres d'ouvrage

Riboulot-Chetrit M. 2021. Encourager l'attention au vivant dans les jardins domestiques pour dépasser le paradoxe entre esthétique et jardinage écologique. in Brune C. (Dir), Jardins, lieux de paradoxes, Silvana Editoriale.

Riboulot-Chetrit, M., Simon, L., Raymond, R., 2018. Making space for disorder in the garden: developing biophilia to conciliate esthetics and biodiversity, in Glatron, S., Granchamp, L., (Dir.) The Urban Garden. City Shaping the City with Gardens through History, Springer.

Riboulot-Chetrit M., 2018. Les habitants et leur jardin du cœur de l'agglomération parisienne, une relation multidimensionnelle : de l'espace intime à une attention manifeste au vivant. in Caiozzo, A., Foulon, B., (Dir.) Etudier le jardin en Sciences humaines et sociales. Méthodologie, problèmes et enjeux. Valenciennes, PUV.

Demailly, K.-E., Raymond, R., Riboulot-Chetrit M., Simon, L., 2016. Continuités écologiques et réseau d'acteurs face au changement climatique en ville : l'exemple des petits espaces verts urbains, in Jeudy, O., Nussaume, Y., Persinaki, A.-M. (Eds), Paysages urbains [parisiens] et risques climatiques, Archibooks, 258-267.

  • Articles 

Pech, P., Clévenot, L., Fourès, J.-M., Giney, D., Lavaux, S., Lémeri, J., Riboulot-Chetrit M., Thuillier, L., 2017. Eviter, réduire, compenser. Le cas des infrastructures linéaires de transport, un double effet sur le foncier, Revue Foncière, sept-oct, 16-22.

Riboulot-Chetrit M., 2015. Les jardins privés : de nouveaux espaces clés pour la gestion de la biodiversité dans les agglomérations ? Articulo - Journal of Urban Research, Articulo - Revue de sciences humaines

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Jérôme Canivé

  • Publications  et communications

CANIVE J., VIVIEN A., RANNOU K., 2019. Pour une nouvelle gouvernance autour des usages des mares des Hauts-de-France, p 109-112 In « Documents phytosociologiques – Actes du colloque international de Bailleul 2017 – valeurs et usages des zones humides », CATTEAU E. & GODET M., Conservatoire Botanique du Massif Central, Société Française de Phytosociologie, Série 3, Volume 12.

CANIVE J., LAPLACE-DOLONDE A., GREGOIRE F., SAJALOLI B., PENIT G., 2000. La fonction tampon des hydrosystèmes tourbeux : l’exemple des marais de la Souche (Aisne, France) p 143-156 In « L’eau, de la cellule au paysage », WICHEREK S. Ed scientifique. Elsevier, 424 p.

CANIVE J., LAPLACE-DOLONDE A., 2001. Contribution orale au séminaire de restitution du PNRZH « Typologie des Tourbières de France », Toulouse

CANIVE J., LAPLACE-DOLONDE A., 2001. Historique des usages et jeux d’acteurs autour de l’eau dans les tourbières. Poster exposé au Colloque « Hydrosystèmes, paysages, territoires », Lille

  • Etudes et expertises

SAVAUX M., CANIVE J., 2022. Etude de l’impact de la fertilisation sur les prairies de la RNN de l’Estuaire de la Seine  - Etude réalisée pour le compte de la Maison de l’Estuaire.

SAVAUX M., CANIVE J., 2020.  Etude fonctionnelle des baissières du secteur du Hode au sein de la RNN de l’Estuaire de la Seine – Etude réalisée pour le compte de la Maison de l’Estuaire.

SAVAUX M., CANIVE J., 2017. Evaluation du deuxième plan de gestion et rédaction du troisième plan de gestion de la RNN du Marais de Vesles-et-Caumont – Etude réalisée pour le compte de l’association La Roselière.

CANIVE J., TESSIER M., 2016. Cartographie des sols de la RNN de l’Estuaire de la Seine, étude réalisée pour le compte de la Maison de l’Estuaire.

CANIVE J., RENY M., 2012-2015. Mission d’appui à la concrétisation des projets Trame Verte et Bleue d’intérêt régional auprès des collectivités. Pour le compte du Conseil Régional du Nord-Pas de Calais.

Plus de 25 diagnostics pédologiques et fonctionnels des zones humides réalisés pour le compte de commanditaires publics et privés.

Chantal Béranger

  • Ouvrages

Béranger C., 2024. (à paraître). Chemins de fer secondaires et transition écologique. La complémentarité rail-route dans les zones rurales, pour un développement endogène durable

 

chemin de fer chantal chaléardChaléard J.L., Chanson-Jabeur C., Béranger C., 2006. Le chemin de fer en Afrique, Editions Karthala, Prodig et Sedet, 401 p.

L'amélioration des conditions de transport constitue sans aucun doute un des enjeux majeurs pour les pays en développement et spécialement les pays d'Afrique dont beaucoup sont parmi les plus pauvres du monde. Cet ouvrage rassemble une partie des communications d'un colloque organisé les 23 et 24 septembre 2004 à l'université Paris VII Denis Diderot, par les équipes du SEDET (UMR CNRS 7135) et de PRODIG (MUR CNRS 8586) sur "le rôle du du chemin de fer en Afrique". Si le thème des transports a déjà donné lieu à une littérature abondante, la question en Afrique a fait l'objet d'analyses relativement limitées en nombre et le chemin de fer moins que d'autres. Par rapport à d'autres publications spécifiquement historiques, cet ouvrage essaie de faire le point sur la situation actuelle et les évolutions récentes, marquées par la mise en place de politiques néo-libérales et les privatisations. A côté des textes de chercheurs, une place est faite aux acteurs, ingénieurs et opérateurs qui ont participé ou participent à la vie du rail en Afrique, afin de donner un éventail de points de vue le plus large possible. Après une apogée durant la première moitié du XXe siècle, le chemin de fer a connu un déclin prononcé à partir des années 1980. Entré en crise dans de nombreux pays, il a subi les critiques des sociétés publiques dans le monde entier et l'Etat rentier en Afrique subsaharienne, critiques qui ont présidé à de nombreuses privatisations. Quel est alors son avenir ? Un rôle nouveau est sans doute à envisager avec les difficultés croissantes de circulation et de congestion dans les grandes villes africaines marquées le plus souvent par un étalement spatial considérable. Et il faut rappeler que, dans un monde préoccupé par des questions d'environnement de plus en plus importantes, le train est un des moyens de transport les moins polluants. Autant qu'à un examen critique de la situation actuelle, c'est à une mise en perspective du chemin de fer en Afrique que veut contribuer cet ouvrage.

  • Articles. Posters. Film. Organisation de colloque international et Séminaire. Thèse

Béranger C., 2012. Le rôle du chemin de fer en Afrique au sud du Sahara. Les cas du Mozambique et du Kenya, Directeur de thèse Benjamin Steck, UMR 6228 CIRTAI-IDEES, Université du Havre, 550 p. Cette thèse se situe à l'articulation entre les thématiques du transport et du développement durable, par le biais du concept de congruence. Elle aborde plus spécifiquement la question du rôle du chemin de fer dans l'amélioration de la vie des populations rurales et particulièrement dans deux états africains, le Mozambique et le Kenya.

Béranger C., 2006. " Le rôle du chemin de fer entre Nacala et Entrelagos au Mozambique", in Chaléard J.L., Chanson-Jabeur C., Béranger C., 2006. Le chemin de fer en Afrique, Karthala, p. 337-358

Béranger C., 2006. "Transport et pauvreté au Kenya", Cahier de l'Afrique de l'Est, n° 31, Nairobi, Ifra, p. 1-19

Béranger C., 2004. "Mozambique - La ligne ferroviaire de Nacala et le développement durable", La Géographie, Acta géographica, Société de géographie, n° 1513, Paris, p. 3-26

 
Béranger C., 2004. Le train du Mozambique, Film documentaire (15 mn).
Atelier géo-vidéo Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Bibliothèque de géographie, 195, rue Saint-Jacques 75005 Paris

 

Catherine Carré

  • Ouvrages

rivières urbainesLestel L., Carré C., (dir.), 2017. Les rivières urbaines et leur pollution : Berlin, Bruxelles, Milan et Paris, 1850-2010, Editions Quae, 296 p.

En deux siècles, les rivières traversant les villes européennes sont passées de réceptacle de tous leurs rejets à un milieu aquatique vivant, à préserver et à intégrer à la ville. Pour autant, ce retournement de perspective s’est produit alors que l’urbanisation et l’industrialisation conjointe des villes depuis le XIXe siècle avaient entraîné le sacrifice de leurs rivières. Les quatre métropoles de Bruxelles, Berlin, Milan et Paris ont été choisies car situées sur des rivières ayant un débit faible, voire très faible. Elles ont généré pendant longtemps des pressions telles que le fonctionnement des rivières s’en est trouvé modifié, au point de compromettre la préservation de leurs fonctionnalités. Avec un regard interdisciplinaire —entre écologie, hydrologie et sciences sociales—les auteurs reconstruisent ici la connaissance qu’ont eue les sociétés du fonctionnement de ces rivières, décrivent les techniques de surveillance des cours d’eau et énumèrent les actions menées pour améliorer leur état. Puis ils évaluent l’efficacité des réponses apportées, à travers l’évolution de l’état des rivières et de leurs populations piscicoles, utilisées ici comme traceur des pressions exercées et des réponses du milieu aquatique. Ces études de cas illustrent la diversité des trajectoires des couples ville-rivière et l’absence de causalité entre la connaissance de la qualité des cours d’eau, leur surveillance et les décisions prises. Elles révèlent l’importance des choix politiques pour ces quatre villes —indépendamment des moyens financiers et techniques disponibles— et fournissent un retour d’expérience pour les très grandes villes du monde qui se retrouvent, un siècle plus tard, confrontées aux mêmes défis.

eau villeCarré C., Deutsch J-C., 2015. L’eau dans la ville, Editions de l’Aube, 320 p. 

L’eau est vitale pour les hommes. Mais la montée en puissance des villes complique les relations entre l’eau et l’homme. ­Rareté de la ressource, risque d’inondation, problèmes techno­logiques… L’eau, bien public, doit-elle être gérée par le public ? Trustée par de grandes entreprises privées ? Quid de l’eau dans les pays du Sud ? La gestion urbaine de l’eau est au cœur de nombreux débats – nationaux et internationaux –, car l’eau est un enjeu majeur, aussi bien du point de vue de la préservation de l’environnement que du bon fonctionnement du milieu urbain. Un essai documenté, précis, sur une question centrale trop souvent ignorée, qui fait comprendre la complexité du sujet et ­expose clairement les enjeux.

petites rivieres jpgCarré C., 2011. Les petites rivières urbaines d’Île-de-France, Programme Piren-Seine,  Agence de l’Eau Seine Normandie, 85 p

Définies comme des rivières dont la majeure partie du bassin versant est urbanisée, les petites rivières urbaines d’île-de- France sont un objet d’analyse particulièrement riche. Mené à partir d’un programme interdisciplinaire alliant sciences sociales et sciences de l’environnement et portant sur quatre rivières (la Bièvre, l’Orge, l’Essonne et le Grand Morin), le présent fascicule ouvre plus largement la réflexion sur l’ensemble des petites rivières urbaines. Si l’exigence d’une continuité du cours d’eau et d’une vision globale de la rivière s’impose aux scientifiques comme aux gestionnaires, le constat est fait d’une segmentation toujours active du cours d’eau et des milieux. En parallèle, se dessine une tendance générale d’un passage d’une gestion hydraulique du cours d’eau, d’une définition de la rivière en fonction des usages économiques et sociaux rendus aux hommes, vers une gestion écologique du cours d’eau et des milieux. La protection du cours d’eau doit alors assurer la préservation de la ressource en eau et des services écologiques : dilution de la pollution résiduelle, zone d’expansion des inondations, maintien de la biodiversité... Cette tendance va de pair avec une plus grande place faite par la ville à la rivière, différents scénarios étant envisageables depuis la continuation de la couverture jusqu’à la réouverture du cours d’eau, dans un rapport de forces permanent entre le développement de l’urbanisation et la protection des milieux naturels. Ces renversements suscitent des contradictions, avec des tensions entre les usages et les valeurs en place et les usages et les valeurs possibles, entre les équilibres existants de la rivière (emplacement des berges, stabilité des fondations des maisons, protection contre les inondations) et les états attendus (rétablissement de la circulation des sédiments et des espèces, fonctionnement du cours d’eau nécessitant le moins d’entretien possible). La construction d’une vision commune du cours d’eau semble possible, pour réduire ou résoudre ces contradictions. Dans la recherche d’une conciliation d’un maximum d’usages de l’eau et des milieux, il existe des lieux de confrontation des visions et des usages du cours d’eau. Toutefois, ceux-ci fonctionnent davantage comme des lieux de légitimation des projets que comme lieux de co-construction.

  • Articles
Clevenot L., Clauzel C., Tourre K., Carre C., Pech P., 2022. How much can highway stormwater ponds contribute to amphibian ecological network connectivity? Impact Assessment and Project Appraisal, DOI: 10.1080/14615517.2022.2119526
 
Boespflug M., Carré C., Lamarche T., 2021. Biodéchets : retour d'expériences de commoning autour du compostage de proximité, Flux n° 124-125 Avril – Septembre 2021 pp. 1-15.  

Hellier E., Carré C., Dupont N., 2019. Des représentations concurrentes de l'eau dans les projets urbains.Le cas des Prairies Saint-Martin à Rennes. Revue du Sud-Ouest.

Clauzel C., Gardin J., Carré C.,  Sourdril A., Fofak R., 2018. "Les Temps des territoires. Introduction au dossier thématique". Développement durable et territoires, Réseaux "Développement durable et territoires fragiles", juin 2018, 9 (2)

Meybeck M., Lestel L., Carré C., et al., 2016. "Trajectories of river chemical quality issues over  the  longue Durée : the Seine River (1900s-2010)", Environmental Science and Pollution Research, p. 1-17

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Laurent Simon

  • Ouvrages  

atlas foretBoulier J., Simon L., 2022. Atlas des forêts dans le monde, Autrement, 95 p.

Espace de nature, la forêt revêt en réalité de multiples visages. Les forêts sont des territoires depuis longtemps utilisés et transformés : réserves de ressources, elles sont soumises à de multiples contraintes. Pour comprendre ce milieu complexe, il est indispensable de :
• Définir les forêts : forme, diversité, utilisation et usage.
• Déterminer les ressources disponibles en bois pour le chauffage, la construction, l’industrie.
• Préserver et gérer durablement les services rendus par les forêts (nourriture, loisirs…) grâce à des certifications, voire des foresteries alternatives.
• Spécifier les menaces : agriculture intensive, pollution, incendies, réchauffement climatique ou urbanisation incontrôlée.
• Délimiter les zones de conflits : zones stratégiques, les forêts deviennent des lieux de contrebande ou de refuge.
Cet atlas, avec ses plus de 100 cartes, infographies et documents, raconte la diversité des forêts mondiales et éclaire les enjeux de leur sauvegarde pour éviter la perte de biodiversité et permettre une gestion forestière plus durable.

couverture strategiebiodiversitéBrédif H., Simon L., 2021. Biodiversité et Stratégie. Des équilibres dynamiques, Éditions Quæ, 230 p.

La préservation de la biodiversité demande, certes, une révolution de nos rapports à la nature et au vivant ; mais elle requiert aussi une refondation dans nos manières de concevoir les politiques et les stratégies internationales. Trop souvent conçues comme de simples plans d'action, ces dernières se heurtent à la complexité du réel. Face aux dynamiques souvent imprévisibles et changeantes du vivant, les mesures et les solutions principalement techniques aboutissent tôt ou tard à de fâcheuses déconvenues. Alors que la prochaine conférence des parties sur la diversité biologique (COP15) ambitionne de changer de cadre d'action, en se dotant d'une nouvelle plateforme de cibles à atteindre, il est plus que jamais nécessaire de reconsidérer le diagnostic officiel qui sous-tend l'action internationale. Tâche assurément difficile, mais possible, à condition de mobiliser un large éventail d'expertises issues de différentes communautés scientifiques. En s'appuyant sur de nombreux exemples et de multiples recherches, tant en sciences humaines et sociales qu'en sciences de la conservation, et par les mises en perspective inédites qu'il réalise, cet ouvrage propose un diagnostic stratégique profondément renouvelé, ainsi que des leviers pour activer des processus régénératifs en faveur du vivant.

  • Articles

Brédif H., Simon L. 2023. Accord de Kunming-Montréal sur la biodiversité : pourquoi on peut vraiment douter de son efficacité, THE CONVERSATION

Simon L., Brédif H., 2022. Face au vivant, quelle juste place pour les Etats ? Germinal, 10 p.

Simon L., Brédif H., 2021. Biodiversité : la voie douteuse de la Constitution, Paysans et société, n°386, p. 5-10

Capon M., Lysaniuk B., Godard V., Clauzel C., Simon L., 2021. Characterizing the landscape compositions of urban wildlife encounters : the case of the stone marten (Martes foina), the red fox (Vulpes vulpes) and the hedgehog (Erinaceus europaeus) in the Greater Paris area. Urban Ecosystems, 24(5), 885-903.

Bortolamiol S., Raymond R., Simon L., 2017. Territoires des humains et territoires des animaux : éléments de réflexions pour une géographie animale, Annales de géographie, n° 176, p. 387-407 H.,

Brédif H., Simon L., Valenzisi M., 2017. Stakeholder motivation as a means toward a proactive shared approach to caring for biodiversity : application on Plateau de Millevaches. Land Use Policy, 61, 12-23

Mimet A., Pellissier V., Houet T., Julliard R., Simon L., 2016. A holistic landscape description reveals that landscape configuration changes more over time than composition : implications for landscape ecology studies. PloS, 11(3), e0150111

Simon L., Raymond R., 2015. Les espaces urbains : un système complexe de territoires d'expériences pour la conservation de la biodiversité in : Mathevet R., Godet L., (sous la dir.), 2015. Pour une géographie de la conservation. Biodiversités, natures et sociétés. L'Harmattan, Paris, 400 p.

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