Bernard CHEVASSUS-AU-LOUIS - La diversité des modes de connaissance : antagonismes, cohabitation paisible ou synergies
Sommaire de la conférence du 15 septembre 2025 au Master BIOTERRE
Bernard Chevassus-au-Louis, président d’Humanité et Biodiversité
Si l’on définit un « mode de connaissance » comme un ensemble de propositions auquel on adhère et qui permettent de comprendre le monde qui nous entoure et de guider notre action, on peut distinguer trois grands modes :
- les connaissances révélées, dans lesquelles un humain prétend être une source de connaissances du fait de sa communication avec des réalités transcendantes (un ou des Dieux) ou en revendiquant et en imposant sa vision (dictatures) ;
- les connaissances empiriques, acquises par l’observation de relations entre des pratiques et leurs conséquences concrètes ;
- les connaissances scientifiques, qui proposent de regrouper la diversité des phénomènes réels dans des théories causales, qui peuvent être soumises à des tests de validité « objectifs » (c’est-à-dire reproductibles par d’autres acteurs).
Après avoir rappelé les fondements de ces différents modes de connaissance, nous décrirons les relations, complémentaires ou antagonistes, qu’ils ont entretenu au cours du temps, en particulier lorsque l’un de ces modes a prétendu être prédominant, voire exclusif.Ensuite, en partant de l’hypothèse que ces différents modes de connaissance continueront à exister et à cohabiter dans notre société, et même en chacun d’entre nous, nous discuterons de la manière d’organiser leur coexistence, fondée sur la reconnaissance à la fois de leur légitimité et des limites de leur champ d’application.